Talaeen a Junuub: Up to the South de Jayce Salloum et Walid Raad, suivie d’une discussion avec l’artiste et réalisateur Jayce Salloum
Synopsis
Un documentaire subtil, mais puissant, qui examine la politique et l’économie du Sud-Liban dans les années 1990. Le film se concentre sur la résistance sociale, intellectuelle et populaire à l’occupation israélienne, ainsi que sur les conceptions de la « terre » et de la culture, et sur les identités menacées du peuple libanais. Parallèlement, Talaeen a Junuub s’engage consciemment dans une critique du genre documentaire et de ses traditions.
Bio
En tant que géographe itinérant des territoires en conflit (presque en tout lieux), Salloum observe le monde et crée/collecte des images/textes pour leur redonner un sens ou les commenter. Depuis qu’il est arrivé ici – en aucun cas de son plein gré – il essaie de n’aller que là où il est invité ou là où il y a une affinité intrinsèque, ses projets étant enracinés dans un engagement intime avec le lieu. Petit-fils d’immigrants syriens ou libanais de la vallée de la Beqaa, il est né et a grandi sur la terre d’autrui, le territoire Sylix (Okanagan) à Kelowna, en Colombie-Britannique. Après 22 ans de vie et de travail à l’étranger (San Francisco, Banff, Toronto, San Diego, Beyrouth et New York), il s’est installé sur les terres volées non cédées des Xwmetskwíyem/xʷməθkʷey̓əm (Musqueam), Sḵwx̱wú7mesh/sqʷx̌ʷoʔməx (Squamish) + Selíl̓witulh/səíl̓wətaʔł (Tsleil-Waututh), alias Vancouver. Reconnaître et agir en conséquence est une pratique quotidienne, mais avouons-le, il pourrait faire beaucoup plus. Dans ce contexte ou en dehors, ses vidéos, photographies, installations et autres projets culturels engagent le personnel/subjectif, reconfigurant les notions d’identité, de communauté, d’histoire, de frontières, d’exil, de trans/inter/intra-nationalisme et de résistance. Il a produit et animé des projets dans de nombreux endroits, notamment en Afghanistan, au Liban, en Palestine, en ex-Yougoslavie, en Europe, à San Francisco, à San Diego, à New York, en Amérique centrale, au Mexique, en Colombie, en Équateur, à Kamloops, à Kelowna, à Cumberland House, à Vancouver, à Aotearoa, à Shanghai, à Hong Kong, à Shanghai, aux Philippines et en Australie. Salloum a donné des conférences, publié de nombreux ouvrages et exposé dans les lieux les plus divers, locaux et internationaux, possibles et improbables, depuis les plus petites devantures anonymes de son quartier dtes (downtown eastside) jusqu’à des institutions telles que le Musée du Louvre, le Musée d’art moderne, le Musée Guggenheim, le Centre Georges Pompidou, le Musée des beaux-arts du Canada, la Biennale de La Havane, la Biennale de Sharjah, la Biennale de Sydney ou encore le Festival international du film de Rotterdam.